Les suppressions d’emploi doivent s’étaler jusqu’à 2024. Agence de presse TT / REUTERS
L’équipement avait accusé un recul de 17 % de son bénéfice net en 2022.
Les temps sont difficiles pour l’équipementier télécom Ericsson. Dans le sillage de résultats annuels décevants, le géant suédois s’apprête à licencier 8.500 personnes, soit un peu plus de 8% de ses 100.000 salariés présents dans le monde. La majorité des suppressions d’emploi seront mises en œuvre au cours de la première moitié de l’année 2023, les suppressions restantes étant supposées pour l’année 2024, dans le but de rendre l’entreprise «plus efficace».
L’annonce peut apparaître brutale, mais les signaux faibles se multiplient depuis quelques jours. En début de semaine, Ericsson a confirmé à l’issue d’une négociation avec les syndicats du groupe le lancement d’un plan de départ volontaire visant à se séparer de 10 % de ses effectifs sur place, soit 1 400 emplois. Des rumeurs se produisent persistantes sur une généralisation de ce plan de départs à l’ensemble des effectifs du groupe dans le monde.
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Comme d’autres groupes de la technologie, Ericsson a subi en 2022 les conséquences du ralentissement de l’économie mondiale, ainsi que les perturbations des chaînes d’approvisionnement. Bien qu’en pointe sur le développement de la 5G, et débarrassé de la concurrence de Huawei dans l’Occident, le spécialiste des infrastructures télécoms (avec Nokia) a ainsi connu une baisse de 17 % de son bénéfice net l’an passé. Un chiffre d’ailleurs inférieur aux attentes des analystes. En Bourse, sa valeur s’est effondrée de près de 38% sur un an.
Ralentissement de l’économie
Problème, les nuages ne sont pas encore dans le rétroviseur. En janvier, au moment de la publication des résultats annuels, la direction du groupe a ainsi nommé s’attendre à de « évents contraires» au cours du premier semestre 2023 ainsi que des perspectives «incertaines», dans la continuité du ralentissement de l’économie mondiale et des réductions des investissements des opérateurs de réseaux télécoms.
«Nous nous concentrons sur le fait de naviguer à travers les vents contraires à court terme, grâce à nos initiatives commerciales mais aussi en fournissant Ericsson plus efficace au niveau des coûts», confiait notamment le PDG Börje Ekholm. Face à ces difficultés, Ericsson avait déjà annoncé en décembre un plan d’économies de 820 millions d’euros.
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