Le fondateur d’OVH, service d’hébergement de données et de prestations sur le cloud, veut racheter le moteur Qwant et se mesurer aux Big Tech américaines et chinoises.
Par Guillaume Gallet
Rock star. Après avoir créé OVH avec sa famille, Octave Klaba, ici en 2013, renforce ses investissements dans le numérique français.
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Celui qui pourrait bien devenir le nouveau héros du numérique européen possède une belle collection de guitares, a découvert l’informatique grâce à un Atari 800 XL et prend aujourd’hui une partie de ses décisions avec une nommée Pixel sur les genoux. Pourtant, en seulement sa volonté de racheter, aux côtés de la Caisse des dépôts, le moteur de recherche Qwant via la nouvelle structure Synfonium, Octave Klaba, créateur avec sa famille, en 1999 à Roubaix, du champion de l’hébergement de données OVH , veut se mesurer aux Big Tech américaines et chinoises. « L’Europe a tout ce qu’il faut pour proposer une alternative tech respectueuse de nos valeurs. J’ai rencontré des centaines d’entreprises qui ont les talents, la technologie… Seule la capacité de mise à l’échelle manque. C’est précisément ce que je veux développer avec Synfonium car il en va, in fine, de notre liberté »explique le fan de l’album Fabriqué au Japon de Deep Purple.
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Notre incroyable fragilité face au nuage
Né en 1975 à Nowa Ruda, dans le sud-ouest de la Pologne, Octave Klaba se refuse à toute fatalité. Après avoir investi dans C12 Quantum, parié sur l’éolien avec Poweend, ou encore sur l’intelligence artificielle avec Preligens, une pépite française de l’image satellitaire que convoitait la CIA, l’entrepreneur touche-à-tout a mis la main il y a deux ans sur Shadow, une application qui permet de jouer à des jeux vidéo en s’appuyant sur le cloud.
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Cloud : « Un saut dans l’inconnu dont on ne mesure pas les conséquences »
Pépites. De quoi rouvrir la bataille de l’informatique à distance ? « Sur une aussi cette bataille sur le nuage parce que, aujourd’hui, soyons clairs, sur l’a perdue. Si nous voulons maîtriser durablement notre écosystème et être souverains au niveau européen, on doit rouvrir ce sujet. » Nous sommes le 14 septembre 2020 et Emmanuel Macron, en costume mais sans cravate, appelle une centaine d’entrepreneurs réunis à l’Élysée à reprendre le combat. Dans le secteur stratégique du cloud, les forces hexagonales se sont renforcées. Notre pays peut de plus en plus s’appuyer sur des pépites comme 3DS Outscale, Scaleway, Oodrive, Scalingo, Clever Cloud, Rapid. Space, Free Pro, Aqua Ray, Platform.sh, Jamespot, Whaller, ou encore le consortium, aujourd’hui opérationnel, Numspot (lancé par Docaposte, Dassault Systèmes ou encore Bouygues Telecom).
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« Le cloud est une technologie duale, civile et militaire »
De quoi permettre au Health Data Hub, une plateforme induite à jouer un rôle prépondérant dans la santé des Français, de faire moins appel à Microsoft dans la gestion de ses données sensibles ? Il y a trois ans, Octave Klaba regrettait « la peur de faire confiance aux acteurs français ». Il s’expliquait sur Twitter : « La solution existe toujours. Le lobbying de Microsoft arrive à faire croire le contraire. C’est un combat. On va continuer, et un jour on gagnera. Ensemble. »
Sur mes lèvres
« Play », « pause », « suivant »… Et si vous pouviez commander votre smartphone ou votre ordinateur sans même avoir à lui parler ou à appuyer sur un bouton ? Avec les lunettes EchoSpeech, développées à l’université Cornell, le rêve pourrait devenir réalité. Bardées de capteurs enregistrant les mouvements de la bouche, ces montures connectées peuvent reconnaître 31 ordres avec un taux de réussite de 95 %, grâce à un algorithme d’apprentissage automatique. « Les personnes qui ne peuvent pas vocaliser le son pourraient retrouver avec cette technologie le pouvoir de la parole », assure Ruidong Zhang, fils concepteur principal§ Héloïse Pons
705
millions d’euros
C’est le prix qu’a mis sur la table le japonais Sega pour s’offrir Rovio, l’entreprise finlandaise à l’origine de la franchise de jeux (ici le film) où s’illustrent les Angry Birds, de petits oiseaux sans ailes ni pattes… mais extrêmement addictifs.
L’appli myBlee Math
Des nombres négatifs aux racines carrées, cette application gratuite, idéale sur iPad, vous surprendra en donnant le goût des maths aux 5-12 ans, même les plus récalcitrants !
Stéphane BDC – OVH.com – Cornell University Media /SP – Collection CHRISTOPHEL
